Aide à l’étude de la troisième épître de Jean.
Pour une étude approfondie, voir divers ouvrages sur https://www.bibliquest.net/Commentaires_liste_etudes.htm
La seconde épitre traite de qui on ne doit pas recevoir. La troisième épitre traite de qui on doit recevoir. Il y avait un conflit dans cette assemblée à ce sujet. Les circonstances ne sont pas données en détail, mais on peut les comprendre « entre les lignes » selon l’interprétation figurant ci-après. Marcher dans la vérité et recevoir ceux qui marchent dans la vérité (l’amour va avec) est le point urgent et essentiel justifiant l’épître, les autres sujets étant secondaires par rapport à ce sujet premier (v.13).
Gaïus avait l’approbation de l’apôtre dans le fait qu’il recevait et aidait grandement dans le service (« faire la conduite d’une manière digne de Dieu ») « des frères étrangers sortis pour le nom », c'est-à-dire probablement des chrétiens qui n’avaient pas reçu de mission officielle, mais qui travaillaient avec et pour la vérité, et pour le Nom du Seigneur, sans salaire et sans provision (v.5-7). Diotrèphe, un frère de la même assemblée, s’opposait au fait de recevoir de tels serviteurs, et probablement menaçait Gaïus de le chasser de l’assemblée (v.9-10). La menace était tellement grave qu’il semble que la santé de Gaïus risquait de pâtir du souci que cela lui causait (v.2), d’autant plus que l’évocation du cas de Démétrius laisse penser que Démétrius avait justement subi de tels mauvais procédés (v.12). L’apôtre conforte Gaïus dans son attitude, y voyant même un sujet de très grande joie, car c’était une marche dans la vérité (v.3) ; ce critère est essentiel, mais Diotrèphe n’en tenait pas compte et il réclamait l’autorité pour lui-même. L’apôtre encourage Gaïus à rester paisible dans son âme et dans son corps (v.2). L’apôtre était lui-même aussi l’objet de la méchanceté de Gaïus (v.9-10) ; il espérait pouvoir traiter ce cas avec l’assemblée lors d’une visite personnelle (v.10), en tant qu’ancien (v.1). Savoir si les prédicateurs itinérants apportaient la vérité était le seul moyen de juger de l’autorité de leur mission, non pas son propre titre d’apôtre. L’apôtre donne comme ligne de conduite à Gaïus de persévérer à faire le bien en regardant à Dieu par la foi (v.11) sans s’occuper de Diotrèphe. Pour la situation de Démétrius, la consolation était qu’il avait le témoignage de la vérité (v.12) ; il l’avait propagée. Les autres questions étaient moins urgentes et pouvaient attendre une occasion d’en parler de vive voix (v. 13).
« Je n’ai pas de plus grande joie que ceci, c’est que j’entende dire que mes enfants marchent dans la vérité » (v.4)
« Tu feras bien de leur faire la conduite d’une manière digne de Dieu, car ils sont sortis pour le Nom » (v.6-7)
« N’imite pas le mal, mais le bien. Celui qui fait le bien est de Dieu » (v.11)