Aide à l’étude de la seconde épître à Timothée.
Pour une étude approfondie, voir divers ouvrages sur https://www.bibliquest.net/Commentaires_liste_etudes.htm
Table des matières :
2.1 Chapitre 1 : Encouragements à Timothée pour qu’il se ressaisisse
2.2 Chapitre 2 : Programme d’action et conduite à tenir dans la « grande maison »
2.3 Chapitre 3 : État de la chrétienté dans les derniers jours
2.4 Chapitre 4 : Dernières exhortations essentielles de l’apôtre
Introduction :
Alors que dans la première épître l’état de l’assemblée était suffisant pour qu’il y ait une Maison de Dieu apte à rendre un témoignage correct au Dieu Sauveur, malgré plusieurs choses à redresser et d’autres à surveiller de près, dans cette deuxième épître l’état de choses a évolué : plus rien n’est en ordre, les sujets de découragement s’accumulent et l’assemblée a pris le caractère d’une « grande maison » avec toute sorte de bien et de mal dedans. Faut-il dès lors renoncer à servir et à travailler, sachant qu’on n’arrivera pas à remettre de l’ordre dans le désordre généralisé ? telle est la question à laquelle cette épître donne réponse.
Chapitre 1 : Timothée était découragé, devenu inactif et pleurait, probablement à cause de l’emprisonnement de l’apôtre. Paul lui rappelle les soins de Dieu qui ont assuré la foi de génération en génération dans leurs familles, et l’invite à ranimer son don de grâce, sachant que Dieu n’a pas donné un esprit de crainte, mais de puissance, d’amour et de bon sens. Il n’y avait pas lieu d’avoir honte du témoignage de Jésus Christ malgré son bas état, sachant que la grâce nous a été donné avant que le monde fût, que Dieu nous a sauvés et appelés, puis que la grâce est apparue en Christ, mort et ressuscité ; enfin que Christ a fait luire la vie et l’incorruptibilité par l’évangile et a établi Paul comme prédicateur. Les souffrances de l’évangile sont donc quelque chose de « normal » et il n’y a pas de raison d’en avoir honte. Il fallait que Timothée mette par écrit ce qu’il avait entendu de Paul.
La situation générale des assemblées était très mauvaise puisque tous les chrétiens d’Asie (région des sept assemblées d’Apoc. 2 et 3) s’étaient détournés de l’apôtre, non pas du christianisme, mais de l’apôtre jugeant probablement son enseignement trop rigoureux. Comme exemple de service important qui subsistait et avait de la valeur pour Dieu, l’apôtre cite le cas d’Onésiphore qui avait réussi à trouver où l’apôtre était en prison, et lui avait fait visite. [Il n’avait pas perdu son temps à se lamenter sur l’indisponibilité de Paul].
Chapitre 2 : Dans cette reprise d’activité selon son don de grâce, il fallait que Timothée se fortifie dans la grâce et veille à la transmission des paroles de l’apôtre à des frères fidèles. L’activité reprise portait le caractère de guerre (ne pas s’embarrasser dans les affaires), de compétition sportive (il faut gagner le prix), de labourage (persévérance sur le long terme). L’apôtre donnait les grandes lignes, le Seigneur l’éclairerait pour les détails.
Quant aux souffrances, l’apôtre donnait l’exemple de tout endurer ; la récompense est dans la gloire éternelle.
Quant à la vérité, il fallait l’exposer avec exactitude, sans discours inutiles, ni lui Timothée, ni les autres. Certains font des discours vains et profanes, mais cela fera du tort aux âmes, de pire en pire. Quiconque prononce le nom du Seigneur (= prend ne serait-ce que l’apparence d’être chrétien) est tenu de se retirer de l’iniquité, non pas pour rester isolé, mais pour se joindre à d’autres fidèles (le Seigneur sait où ils se trouvent) ; ni non plus pour devenir inutile, mais au contraire pour être réellement utile au Maître. L’assemblée qui devait avoir le caractère de maison de Dieu, prenait le caractère de « grande maison » où on trouve de tout, du bien et du mal. On ne peut pas en sortir, car ce serait cesser d’être chrétien, mais on peut et doit se retirer de toute forme de mal. Il ne sert à rien de se placer sur le terrain de la contestation (ou argumentations charnelles), mais il faut continuer avec support à enseigner la vérité.
Chapitre 3 : L’état des derniers temps du christianisme est annoncé comme effrayant, aussi mauvais que celui des païens de Romains 1. Avoir une « forme de piété » (une forme religieuse) n’améliore rien, et le mal ne fera que s’aggraver. En face de cela, il fallait s’imprégner de tout ce qui avait caractérisé l’apôtre : doctrine, conduite, objectif, foi, patience, souffrances. Il est étonnant d’entendre que les souffrances et persécutions de ce temps de ruine étaient semblables à celles du temps de l’œuvre de pionnier au début des voyages de l’apôtre : deux principes subsistent : « tous ceux qui veulent vivre pieusement dans le Christ Jésus seront persécutés » et « les hommes méchants iront de mal en pis ». Le chemin pour nous est de rester immuables dans la voie tracée par l’Écriture depuis notre nouvelle naissance, car l’Écriture répond à toutes les situations et problèmes, et c’est elle qui nous fait progresser.
Chapitre 4 : le grand « remède » ou grand « programme d’action » est simplement de prêcher la Parole de Dieu « à outrance », tant qu’il y a encore des gens pour écouter, car il arrivera un temps où les gens préféreront les bêtises qu’on trouve dans les fables. Il ne faut pas considérer la carrière de l’apôtre comme un échec (« je sers de libation », « j’ai gardé la foi ») ; au contraire il ne s’est pas trompé (« j’ai combattu le bon combat ») et recevra la pleine récompense (« désormais m’est réservé la couronne »). Humainement, on dirait les derniers moments de l’apôtre remplis de tristesse, de misère, de pauvreté et d’isolement, mais on le voit ne pas faiblir dans l’activité, et il considère sa dernière séance au tribunal de l’empereur romain comme une parfaite et complète prédication devant toutes les nations. Il termine en rendant gloire au Seigneur et comme à l’habitude ses salutations montrent son intérêt pour tous les frères.
« Dieu ne nous a pas donné un esprit de crainte, mais de puissance, et d’amour, et de sobre bon sens » (1 7)
« Garde le bon dépôt par l’Esprit Saint qui habite en nous » (1v14)
« Fortifie-toi dans la grâce qui est dans le christ Jésus » (2v1)
« Le solide fondement de Dieu demeure, ayant ce sceau : Le Seigneur connait ceux qui sont siens, et : Qu’il se retire de l’iniquité, quiconque prononce le nom du Seigneur » (2v19)
« Poursuis la justice, la foi, l’amour, la paix avec ceux qui invoquent le Seigneur d’un cœur pur » (2v22)
« Mais toi, demeure dans les choses que tu as apprises et dont tu as été pleinement convaincu » (3v14)
« Toute écriture est inspirée de Dieu, et utile pour enseigner, pour convaincre, pour corriger, pour instruire dans la justice » (3v16)
« J’ai combattu le bon combat, j’ai achevé la course, j’ai gardé la foi » (4v7)
« Le Seigneur s’est tenu près de moi et m’a fortifié » (4v17)