Aide à l’étude de l’épître aux Éphésiens
Pour une étude approfondie, voir divers ouvrages sur https://www.bibliquest.net/Commentaires_liste_etudes.htm
Table des matières :
2.1 Chapitre 1 à 3 : Le propos éternel de Dieu réalisé en Christ
2.2 Chapitre 4 à 6 : La marche du croyant qui convient à sa position
Lors de son deuxième voyage missionnaire, sur le trajet de retour à Jérusalem, Paul ne s’était arrêté que brièvement à Éphèse (Actes 18:19-21). Il y était revenu peu après, au début de son troisième voyage, et y était resté un peu plus de deux ans (Actes 19) ; son ministère d’une puissance extraordinaire (v. 11-12) avait été très fructueux (v. 17-20), ce qui n’avait pas manqué de susciter une grande opposition (v. 23-41). Au retour de ce voyage, pour ne pas s’attarder, l’apôtre avait résolu de ne pas s’arrêter à Éphèse, mais il avait néanmoins rencontré les anciens de l’assemblée venus le rejoindre à Milet, à une quarantaine de kilomètres d’Éphèse ; là il leur avait fait un discours d’adieu solennel. Plus tard, de Rome où il a été emprisonné, il leur écrira cette épître remarquable dans laquelle il leur présente le mystère que Dieu lui a révélé.
Dans ces trois premiers chapitres, Paul présente le déploiement du dessein de Dieu quant à l’Assemblée, corps et épouse de Christ, maison de Dieu.
Chapitre 1- Après une brève salutation (v. 1-2), et une exclamation de louange (v. 3), Paul présente le plan que Dieu avait formé avant même la fondation du monde : Il nous a élus en Christ ; Il nous a prédestinés, pour nous adopter par Christ ; Il nous a rendu agréables en Christ qui est l’artisan de ses desseins (v. 4-7). Dans sa grâce, Dieu nous donne à connaître le mystère (= le secret) caché jusqu’ici, dont Christ est l’objet : toutes choses seront réunies en lui (= sous sa domination) au jour du règne millénaire, et nous-mêmes, étant en lui, nous serons héritiers avec lui (v. 8-12). Nous en avons déjà le gage, étant scellés du Saint Esprit qui est les arrhes de cet héritage (v.13-14).
Alors la prière de l’apôtre est que les Éphésiens entrent vraiment dans la connaissance de ces choses, de cœur, et prennent conscience de la puissance de Dieu envers eux (v. 15-19). Cette puissance est la même qui a été déployée pour ressusciter Christ d’entre les morts, le placer à la droite de Dieu et le donner comme tête (= chef) à l’Assemblée, qui est son corps, pour être chef sur toutes choses (v. 20-23).
Chapitre 2- Étant destinés à une telle gloire, nous pourrions nous enorgueillir. Aussi, Paul rappelle ce que nous étions : morts dans nos péchés. Il précise bien que c’est Dieu seul qui a fait tout le travail en nous, pour nous amener à la position d’être « dans le Christ Jésus » (v. 1-10). De plus, faisant partie des nations non juives, nous n’avions aucun droit (v. 11-12). Mais nous avons été approchés et unis en un avec le peuple de Dieu (Juifs circoncis) par le sang de Christ. Par l’œuvre accomplie à la croix, Christ a réconcilié Juifs et gens des nations, avec Dieu et entre eux, et Il les a formés en un seul corps (v. 13-16). C’est Christ qui est venu annoncer la bonne nouvelle de la paix avec Dieu, et c’est l’Esprit qui a opéré en nous (v. 17-18). Ainsi, sur le fondement qui est Christ, nous sommes édifiés ensemble de manière à être d’une part un temple saint en train de croître, et d’autre part la maison de Dieu en qui Dieu habite déjà par son Esprit (v. 19-22).
Chapitre 3- Paul explique alors qu’il avait la charge spéciale de faire connaître ce mystère de l’Assemblée (v. 1-5) qui était quelque chose de complètement nouveau par rapport aux relations de Dieu avec Israël selon l’Ancien Testament. L’Assemblée est constituée de tous ceux (Juifs et nations) qui ont cru l’évangile que Paul avait pour mission de prêcher. Par l’Assemblée, Dieu fait connaître, aux croyants les richesses insondables de Christ, et aux anges sa sagesse si diverse (v. 6-11). Il en résultait pour Paul de nombreuses afflictions pouvant être une source de découragement ; devant cela il se confiait dans le Seigneur quant à lui-même, et quant aux Éphésiens, il les encourageait (v. 12-13). Les Éphésiens étaient l’objet de ses prières ; il demandait qu’ils soient fortifiés et capables de comprendre la grandeur et l’étendue des desseins et réalités divines, et qu’ils connaissent l’amour de Christ jusqu’à être remplis (v. 14-19). Paul termine par des paroles d’adoration (v. 20-21).
Chapitre 4- Paul nous exhorte à marcher d’une manière qui soit digne de ce glorieux appel, en reflétant les caractères de notre Seigneur (humilité, douceur, paix) et en manifestant collectivement que nous sommes un seul corps (v. 1-6). Dans ce corps, chacun doit tenir la place qui lui est confiée, sachant que c’est Christ qui distribue les dons à chacun, pour l’édification du corps (v. 8-12). La croissance harmonieuse de ce corps, dont Christ est la tête, dépend du perfectionnement individuel des saints dont le but n’est rien moins que d’atteindre un niveau semblable à celui de Christ lui-même (v. 13-16). Nous devons abandonner entièrement notre ancienne marche calquée sur le monde (v. 17-19), selon ce que nous étions par nature (v. 20-24). Pour atteindre une telle perfection, jusqu’à être imitateur de Dieu, il ne suffit pas d’abandonner les choses grossières, mais aussi celles que nous pourrions considérer comme de peu d’importance (v. 25-32). En bref, nous devons suivre l’exemple de Christ qui a entièrement renoncé à lui-même par amour pour nous, pour la gloire de Dieu (5 v. 1-2)
Chapitre 5- La sainteté requise par la présence de Dieu dans l’assemblée est telle, que le mal, même bénin, non seulement ne doit pas s’y trouver, mais ne doit même pas être nommé ; de plus, nous devons nous en dissocier et même le reprendre, comme la lumière qui manifeste tout (v. 3-14). En revanche, nous devons marcher avec sagesse, dans l’intelligence de la volonté du Seigneur, par l’Esprit, dans la crainte de Christ, la tête du corps (v. 15-21). — Christ, qui nous a aimés et s'est livré lui-même pour nous, prend soin de son Assemblée. La valeur de l’Assemblée est telle, aux yeux de Dieu, que nous sommes exhortés à en refléter quelque chose jusque dans les relations de famille. Ainsi, l’épouse doit être soumise à son mari, comme l’Assemblée l’est à Christ (v. 22-33) et l’époux doit aimer son épouse selon le modèle de Christ. L’unité de l’époux et l’épouse figurait déjà dans ce que Dieu avait établi lors de la création.
Chapitre 6- Dans la maison du croyant, les enfants ont à refléter le caractère de Christ en étant soumis à leurs parents ; eux-mêmes ont à le refléter en ayant des soins d’amour envers leurs enfants (v. 1-4). Dans les affaires de la vie, la soumission aux supérieurs et la bienveillance de ceux-ci quand ils sont croyants, ont également à refléter quelque chose de ce caractère (v. 5-9). Enfin, dans le monde où nous sommes qui est animé par des puissances spirituelles mauvaises, les combats contre elles sont inévitables, ce qui nécessite impérativement que nous soyons armés pour ce combat (v. 10-18). — Enfin se remettant aux prières des saints pour son service (v. 19-20), Paul leur montre ses soins d’amour à leur égard et les salue (v. 21-24).
« Il nous a élus en lui, avant la fondation du monde » (1v4)
« l’assemblée qui est son corps » (1v23)
« vous êtes sauvés par la grâce, par la foi, et cela ne vient pas de vous, c’est le don de Dieu » (2v8)
« vous êtes édifiés ensemble, pour être une habitation de Dieu par l’Esprit » (2v22)
« afin que la sagesse si diverse de Dieu soit maintenant donnée à connaître… par l’assemblée » (3v10)
« à lui, gloire dans l’assemblée dans le Christ Jésus » (3v21)
« Je vous exhorte… à marcher d’une manière digne de l’appel dont vous avez été appelés » (4v1)
« Soyez donc imitateurs de Dieu » (5v1)
« Christ nous a aimés et s’est livré lui-même pour nous » (5v2)
« Christ a aimé l’assemblée et s’est livré lui-même pour elle » (5v25)
« Revêtez-vous de l’armure complète de Dieu » (6v11)