Aide à l’étude de l’épître aux Galates
Pour une étude approfondie, voir divers ouvrages sur https://www.bibliquest.net/Commentaires_liste_etudes.htm
Table des matières :
2 Chapitre 1 et 2 : Paul témoigne de son autorité apostolique et de l’évangile
3 Chapitre 3 et 4 : Contraste entre la loi et la grâce
4 Chapitre 5 et 6 : La marche du croyant selon la grâce et non selon la loi
Suite au ministère de Paul, des assemblées s’étaient formées dans la région de la Galatie au centre de l’Asie Mineure où il était passé au moins à 2 reprises (Actes 16:6 ; 18:23). De faux docteurs judaïsants étaient passés après lui et trompaient les croyants en les conduisant à se replacer dans le cadre du système juif, sous la loi. Pour y arriver, ils avaient dû les convaincre que l’autorité de Paul et son message étaient subordonnés aux autres apôtres et à la loi. Pour Paul, c’était comme s’il devait recommencer son travail qui avait été réduit à néant (4:19). Il les traite d’insensés puisqu’ils étaient en train d’abandonner l’évangile de la grâce pour revenir à une religion reposant sur les œuvres (3:1). Devant une telle attaque de l’ennemi, Paul leur écrit cette épître d’une grande sévérité.
Dans ces deux premiers chapitres, Paul va s’employer à démontrer que son autorité et l’évangile qu’il prêche ne dépendent en aucune manière du système juif.
Chapitre 1- Dès les salutations (v. 1-5), Paul affirme son autorité d’apôtre de la part de Dieu et non des hommes. Il avait fidèlement annoncé aux Galates le pur évangile de Christ, et il s’étonne qu’ils s’en soient aussi vite détournés, en écoutant des gens qui annonçaient tout autre chose. Il prononce une malédiction solennelle sur ceux qui trompaient les croyants par un évangile modifié (v. 6-10). Quant à lui, il pouvait affirmer avoir reçu l’évangile directement du Seigneur par révélation, ayant été appelé et mis à part par Dieu pour l’annoncer. Il précise bien qu’il avait été retiré du judaïsme et qu’il dépendait du Seigneur seul, et non des autres apôtres (v. 11-24).
Chapitre 2- Ce n’est que longtemps après sa conversion que Paul avait exposé aux autres apôtres l’évangile qu’il avait reçu du Seigneur et qu’il prêchait aux nations (v. 1-2). À Jérusalem, il ne l’avait exposé qu’à eux et non à tous, pour ne pas risquer qu’il se produise des dissensions sous l’effet de faux frères qui s’étaient infiltrés parmi les croyants et qui épiaient leur liberté en Christ pour les asservir à la loi (v. 3-5). Pierre, Jacques et Jean, les trois principaux apôtres, convaincus que Paul avait reçu du Seigneur l’évangile à présenter aux nations, n’avaient fait qu’exprimer leur communion avec son service en lui donnant la main d’association (v. 6-10). Loin d’être subordonné aux apôtres, Paul avait même repris Pierre dans une occasion où il n’avait pas été droit, en ce qu’il laissait croire qu’il délaissait la liberté de la grâce pour observer la loi. C’était revenir en arrière en ignorant l’œuvre de Christ (v. 11-18). Or, nous sommes morts avec Christ, notre Substitut ; la loi n’a ainsi plus de pouvoir sur nous, nous vivons de la vie de Christ et par la foi (v. 19-21).
Dans ces deux chapitres, Paul montre que le propos de Dieu est de bénir tous les hommes sur le principe de la foi, et non sur celui de la loi qui avait été une mesure temporaire concernant Israël, afin de manifester que l’homme est pécheur.
Chapitre 3- Paul prend à témoin les Galates en leur demandant comment, ayant commencé par la foi, ils pouvaient continuer par la chair en faisant des œuvres de loi (v. 1-4). Il place devant eux l’exemple d’Abraham qui a été justifié sur le principe de la foi et à qui la promesse avait été faite que les nations seraient bénies sur le même principe (v. 5-9). Ceux qui se placent sur le principe d’œuvres de loi sont sous la malédiction, car il leur est impossible d’obéir à toute la loi. Or Christ nous en a rachetés en devenant malédiction pour nous (v. 10-14). Les promesses faites à Abraham étant confirmées en Christ, la loi ne peut pas les annuler (v. 15-18). La loi n’avait été donnée que pour mettre en évidence le péché (par les transgressions de la loi) (v. 19-22). Elle a quand même été un conducteur jusqu’à ce que Christ vienne, mais dorénavant elle ne l’est plus. Maintenant, tout homme qui a foi en Christ a le privilège d’être fils de Dieu, c’est-à-dire en relation avec Dieu comme des fils avec leur Père (v. 23-29).
Chapitre 4- Paul compare l’époque de la loi à celle d’un héritier qui était encore en bas âge et sous tutelle. Un temps vient où cette période prend fin et où cet héritier est enfin libéré de cette tutelle. C’est par Christ que nous sommes affranchis de la tutelle de la loi et que nous devenons héritiers des promesses. L’Esprit qui nous est donné nous fait apprécier ces dernières (v. 1-7). Comment les Galates pouvaient-ils revenir en arrière en se remettant sous des lois (v. 8-11) ? Comment pouvaient-ils se laisser détourner de l’enseignement de la grâce de Paul par des faux docteurs sans scrupule, alors qu’ils avaient beaucoup aimé Paul (v. 12-18) ? Paul était inquiet pour eux (v. 19-20). Il compare leur situation à celle d’Isaac, fils selon la promesse, qui était persécuté par Ismaël, le fils selon la chair (v. 21-31).
Dans ces deux chapitres, Paul montre le contraste entre la marche sous la grâce et la marche sous la loi. La première est sous la conduite de l’Esprit dans l’amour et la liberté, la seconde est sous l’asservissement de la chair pour la malédiction.
Chapitre 5- En se faisant circoncire, les Galates se remettaient sous le joug de la loi qu’ils étaient tenus alors d’accomplir dans sa totalité. Ils étaient déchus de la grâce. Ceux qui les conduisaient dans ce chemin en porteraient le jugement (v. 1-12). Paul les exhorte à revenir et à marcher au contraire dans la liberté, dans l’amour et non par la chair (v. 13-15), car la chair et l’Esprit sont opposés l’un à l’autre. Aussi les croyants doivent-ils marcher par l’Esprit. La marche selon la chair ou selon l’Esprit sont reconnaissables à leurs fruits respectifs (v. 16-26).
Chapitre 6- En stimulant les destinataires de sa lettre à marcher dans ce chemin de la grâce, Paul les exhorte à prendre soin les uns des autres et de ceux qui enseignent (v. 1-6). Il leur rappelle que chacun aura à rendre compte pour lui-même de sa conduite (v. 7-10). Il termine sa lettre en plaçant devant eux la pierre de touche quant à la marche : la croix de Christ. Ceux qui les troublaient n’en supportaient pas l’opprobre, mais lui s’en glorifiait en se tenant pratiquement crucifié avec Christ (v. 11-18).
« Christ… s’est donné lui-même pour nos péchés, en sorte qu’il nous retirât du présent siècle mauvais » (1v4)
« Je suis crucifié avec Christ ; et je ne vis plus, moi, mais Christ vit en moi ; — et ce que je vis maintenant dans la chair, je le vis dans la foi, la foi au Fils de Dieu, qui m’a aimé et qui s’est livré lui-même pour moi » (2v20)
« Le juste vivra de foi » (3v11)
« Christ nous a rachetés de la malédiction de la loi, étant devenu malédiction pour nous » (3v13)
« Dieu a envoyé son Fils… afin qu’il rachetât ceux qui étaient sous la loi, afin que nous reçussions l’adoption. Et parce que vous êtes fils, Dieu a envoyé l’Esprit de son Fils dans nos cœurs, criant : Abba, Père » (4v4-6)
« Christ nous a placés dans la liberté en nous affranchissant » (5v1)
« N’usez pas de la liberté comme d’une occasion pour la chair » (5v13)
« Marchez par l’Esprit » (5v16)
« Le fruit de l’Esprit est l’amour, la joie, la paix, la longanimité, la bienveillance, la bonté, la fidélité, la douceur, la tempérance » (5v22)
« Ce qu’un homme sème, cela aussi il le moissonnera » (6v7)
« La croix… par laquelle le monde m’est crucifié, et moi au monde » (6v14)